Lorsque la Meute a émergé de nos explorations, elle a été rapidement nue. Nos vêtements nous paraissaient incongrus dans ce travail d’animalisation. Le fait d’être nus n’est pas un enjeu particulier. C’est un état de nature, un réel du corps, une origine. La question s’est posée avec plus d’acuité, principalement pour les femmes, lorsque nous avons commencé à faire des Meutes en public. Nous avons été amenés à nous questionner sur divers aspects : l’inégalité de la nudité en ce qui concerne les hommes et les femmes, l’ambivalence de la nudité, son rapport aux représentations culturelles et sociales. Nous avons également été confrontés à certains préjugés, à des peurs, et renvoyés à des représentations violentes de la nudité collective. Dans les Partitions ouvertes, la nudité est un état transitoire et partiel. Les vêtements circulent d’un corps à l’autre, ils s’enlèvent, et se remettent. Les identités les uns des autres s’en trouvent mêlées, défaites, recomposées, multiples. Le rapport au corps, à la peau, qui se révèle à la fois vulnérable et joyeuse, déplace les habitudes relationnelles. Un glissement se fait dans le visible. La nudité est un vecteur d’entrée dans d’autres modes de corps, elle crée une suspension. Elle reconfigure le lieu.
Quality: HD
Format: MP4
Video: MPEG4 Video (H264) 1280×720 25fps 2492kbps
Audio: AAC 48000Hz stereo 159kbps
Length: 00:02:38
Size: 50,1 МB (52 583 277 bytes)
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